Félicitations au secteur bancaire sénégalais, dont la robustesse financière est désormais notoire : d’après Papa Amadou Diagne, secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers, les établissements bancaires ont cumulé un bilan global dépassant les 13 900 milliards de francs CFA, ayant permis l’injection de 7 651 milliards dans l’économie sous forme de crédits.
Cette expansion se reflète également dans l’élargissement du maillage bancaire : de plus en plus d’agences et de distributeurs automatiques (DAB/ATM) voient le jour sur le territoire sénégalais.
Mais les consommateurs réclament plus
Cette embellie financière ne doit pas faire oublier la voix des premières concernées : les citoyennes et citoyens. Les usagers expriment plusieurs revendications pressantes :
- Des taux d’intérêt plus favorables, qui rendront le crédit réellement accessible ;
- Une réduction des frais bancaires, souvent perçus comme excessifs ;
- Une couverture territoriale plus équilibrée, pour que les services bancaires quittent enfin les seules zones urbaines ;
- Une transparence accrue, notamment dans la communication autour des produits bancaires, afin d’éviter toute forme de confusion ou d’opacité.
Perspectives pour un secteur bancaire au service du public
Le secteur financier du Sénégal est incontestablement en plein essor, mais cette dynamique ne saurait suffire si elle ne s’accompagne pas de protections concrètes pour les usagers. En tant que journaliste engagé aux côtés des consommateurs sénégalais, je souligne que :
Des meilleures conditions de crédit (taux réduits ou modulés) sont essentielles pour stimuler l’investissement et alléger le fardeau financier des ménages et des PME.
L’accès équitable aux infrastructures bancaires (guichets, guichets automatiques) reste un enjeu clé pour les populations rurales et périurbaines.
La clarté des informations (conditions, frais, risques) est indispensable pour que chaque client puisse prendre des décisions éclairées.
