Avec un tarif moyen de 127 francs CFA par kilowattheure (kWh), le coût de l’électricité au Sénégal demeure plus élevé que dans plusieurs pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire, où le prix moyen tourne autour de 87 francs CFA/kWh.
C’est ce qu’a reconnu le président du conseil d’administration de la Senelec, Habib Sy, lors d’un entretien accordé à la presse nationale.
Un constat lucide sur la compétitivité régionale
Selon M. Sy, cet écart tarifaire met en évidence un défi structurel pour le secteur énergétique sénégalais. Malgré les progrès enregistrés dans la production et la diversification des sources d’énergie, les coûts de revient restent élevés.
« Nous devons continuer à travailler sur la maîtrise du coût de production et l’efficacité de la distribution pour rendre l’électricité plus accessible aux ménages et aux entreprises », a-t-il déclaré.
Des investissements lourds, mais nécessaires
Le Sénégal a engagé, ces dernières années, d’importants investissements dans les centrales électriques, les réseaux de transport et la transition vers les énergies renouvelables. Ces efforts ont permis d’améliorer la qualité du service et de réduire les coupures, mais ils ont également contribué à maintenir des tarifs supérieurs à ceux des pays voisins, où l’énergie est souvent subventionnée ou produite à moindre coût grâce à des ressources locales abondantes.
Impact sur le pouvoir d’achat et la compétitivité
Pour les ménages sénégalais, cette différence de prix se traduit par une pression sur le budget familial, notamment dans un contexte d’inflation générale.
Les entreprises locales, quant à elles, pointent du doigt un handicap de compétitivité face à leurs concurrentes ivoiriennes ou ghanéennes, qui bénéficient de tarifs plus stables et plus abordables.
