Le Sénégal poursuit sa marche vers la modernisation des paiements digitaux avec la Plateforme Interopérable du Système de Paiement Instantané (PI-SPI), mise en œuvre par la BCEAO. Cette infrastructure régionale, déjà adoptée par plusieurs banques et opérateurs de mobile money, promet de rendre les transferts d’argent instantanés, fluides et disponibles 24h/24, 7j/7 dans tout l’espace UEMOA.
Mais cette innovation se heurte à une absence de taille dans l’écosystème financier : Wave, acteur dominant du mobile money au Sénégal, qui revendique plus de six millions d’utilisateurs actifs. Son non-raccordement à PI-SPI pèse lourd sur l’interopérabilité du système, freinant la promesse d’un marché totalement connecté. À ses côtés, Djamo, autre fintech émergente, n’a pas encore rejoint non plus le dispositif.
Les institutions déjà autorisées au Sénégal
Selon la liste officielle publiée par la BCEAO, treize établissements ont été approuvés pour intégrer les services de PI-SPI au Sénégal :
UM-ACEP Sénégal
AFRIKA BANK
Bank of Africa (BOA)
BNDE (Banque Nationale pour le Développement Économique)
CORIS Bank International Sénégal
Crédit du Sénégal
ECOBANK Sénégal
FBNBank Sénégal
ORABANK Sénégal
Orange Finances Mobiles (Orange Money)
Touchpoint Financial Services
Mobile Cash SA (Mixx by Yas)
Baobab (institution de microfinance)
Wave et Djamo : deux absences qui interpellent
Malgré sa popularité et son rôle central dans l’écosystème financier sénégalais, Wave ne figure pas dans cette liste.
Cette absence laisse un vide dans la vision d’un réseau de paiements unifié et accessible à tous..
Djamo, jeune fintech panafricaine basée en Côte d’Ivoire et récemment installée au Sénégal, propose une carte et une application bancaire mobile. Bien qu’elle permette déjà de recharger son compte via Wave, elle n’est pas encore techniquement interconnectée à la plateforme régionale.
